Contribution a l’effort de guerre contre le Covid-19
Posté le 04. Octobre 2020 • 3 minutes • 632 mots
Bonjour à tous ! Nous traversons en ce moment une période de crise, avec moult pénuries, un danger presque omniprésent pour les soignants et les gens qui travaillent encore, et même pour ceux qui sortent juste pour acheter du pain. En effet, avec ce manque de protections, toutes ces personnes se retrouvent sans défense face à ce virus. Toutes ? Nan, il reste une communauté qui résiste à ce manque de protection : les makers. En effet, avec nos machines, nous pouvons produire (presque) tout, et venir en aide à ces gens sans protection. C’est un peu une participation à l’effort de guerre ! Bref, du coup ça ne vous a pas échappé, les makers dont je fais partie produisent diverses protections comme des visières des masques, etc. Cet article a pour vocation d’informer sur ce qui se fait, pour aider ces personnes qui essaient de nous sauver au quotidien.
Les visières
Bon, les visières, ce sont une des protections les plus connues. En fait, cela part du principe que si il n’y a vraiment pas de protection, alors juste protéger des projections, c’est mieux que rien. Et mine de rien, il y a de la demande. En deux semaines, j’en ai produit 150, qui ont déjà été données. Pour réduire les coûts de production et le temps d’impression, nous avons “remixé” le modèle de Makerbot. (lien) Celui-ci possède de meilleurs crochets à élastique, une plus grande surface de contact avec le front pour un meilleur confort, et une plus grande surface de contact avec la “vitre” de façon à avoir un meilleur maintien. Bon, en plus de ça, je rajoute un peu de mousse au niveau du front, parce qu’à la longue, je pense que ça peut être inconfortable.
Impression des visières sur une Raise N2+ et une CR10S
Résultats
Les masques
Tout d’abord : attention aux masques imprimés en 3D. La plupart n’ont pas été validés par l’OMS et sont donc possiblement dangereux. Dans certains cas, ça ne filtre rien du tout (par exemple si le filtre est un disque de coton comme préconisé dans certains modèles) et dans d’autres, c’est carrément dangereux à cause d’une accumulation de CO2 dans celui-ci qui peut créer une asphyxie. C’est d’ailleurs pour cela que sur les masques de filtration normaux, il y a une valve d’expiration. Sachez aussi que pour ce qui est du filtre, il ne faut pas n’importe quoi : un morceau de filtre FFP 2 ou 3 ou de filtre à charbon actif ou HEPA, et fixé hermétiquement. Vu l’impossibilité de se procurer tout ça à l’heure actuelle, imprimer des masques en 3D n’est pas vraiment la bonne idée.
Le masque NanoHack
Les sur-lunettes
Alors j’avoue que celui là, je m’y attendais pas. Il s’agit de petits modules en plastique qui se fixent sur des lunettes pour éviter les projections. Du coup, j’ai fait quelques essais en impression 3D et en découpe laser, et le meilleur est quand même celui en découpe laser. Avec un temps de production de deux minutes par paire, j’ai une capacité de production énorme. (lien du dxf). On essaie aussi de faire des sur-lunettes réutilisables, avec une partie imprimée en Python Flex, et une vitre en découpe laser, de façon à avoir une meilleur protection et moins de déchets.
Les sur-lunettes
Le nouveau modèle
Conclusion
Ceci n’est qu’un survol de ce qui se fait, et de ce que je voulais produire. Au final, je ne produis que les visières et les sur-lunettes, ce qui est déjà pas mal, et mine de rien, aide beaucoup de gens.
Ainsi, si vous aussi vous avez des capacités de production, et bien allez-y, en ces temps troublés, il y a de la demande et au moins, vous pourrez vous dire que vous n’avez pas rien fait 😉
Bonne bidouille,